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Un nuevo año hemos apostado por la literatura en la Alianza Francesa de Málaga, con la tercera edición del concurso Première Page. La cultura y la lengua van de la mano en nuestro proyecto educativo por eso queremos acercarnos a la literatura de una forma creativa.

¿Alguna vez has pensado en escribir tu propia novela? Quizás sea una tarea que pueda llevar mucho tiempo. Pero ¿cómo empezaría? ¿Cómo sería su primera página? Este es el planteamiento de nuestro concurso, que este año ha contado con 10 candidaturas, de las cuáles 3 han recibido reconocimientos. Realizamos la entrega de premios el pasado 23 de mayo en un evento junto a presentación de ‘De l’amour des chiens’, de Rodrigo Blanco Calderón.

A continuación, puedes leer los textos ganadores, y el resto de candidaturas:

 

‘Au bord des marées’, de Cintia Martínez Velasco (Primer Premio)

 Au bord des marées

Le vent marin fouetait mon visage alors que je contemplais l’horizon infini depuis le rivage. Mes pieds s’enfonçaient dans le sable humide, laissant derrière eux des empreintes éphémères dans cete étendue sauvage. Autour de moi, le bruit assourdissant des vagues se mêlait au cri des mouetes, créant une symphonie chaotique qui résonnait dans l’air.

Assise sur un vieux morceau de bois échoué, je laissais mes pensées vagabonder. Trente ans, et pourtant je me sentais toujours aussi perdue. Perdue dans ce monde qui semblait tourner de plus en plus vite, me laissant à la traîne, incapable de suivre le rythme effréné de la société moderne.

Et puis il y avait eux, mes amis. Ceux qui avaient toujours été là, peu importe les hauts et les bas de la vie. Mais aujourd’hui, alors que je me tenais là, seule sur cete plage déserte, je me demandais si tout cela avait encore un sens. Est-ce que l’amitié pouvait vraiment survivre à l’épreuve du temps, ou bien n’était-ce qu’une illusion que je m’étais créée pour me sentir moins seule dans ce monde hostile ?

Je chassai ces pensées sombres d’un geste de la main, me concentrant sur les vagues qui venaient s’écraser contre les rochers avec une force inouïe. Peut-être que je me posais trop de questions, peut-être que je devrais simplement profiter de l’instant présent… c’est tellement facile à dire… profiter de l’instant présent.

Je me levai, secouant le sable de mes vêtements, prête à reprendre la route. La brise marine me rafraîchit le visage, une sensation bienvenue après des heures à contempler l’horizon.

Sans un regard en arrière, je montai dans la vieille caravane, le moteur ronronnant doucement. Un sourire ironique s’esquissait sur mes lèvres alors que je pensais à l’ironie de la vie : partir pour trouver des réponses alors que je n’avais pas encore trouvé les bonnes questions.

Mais c’était ainsi, la vie était un voyage plein de mystères à déchiffrer. Et moi, j’étais prête à continuer ce voyage, sans savoir ce qui m’atendait au prochain tournant de la route.

 

«N’aie pas peur», de Teresa Arredondo Braña (Segundo Premio)

N’aie pas peur

I

La libellule couleur corail est retournée. Ça veut dire que la canicule va bientôt commencer. Can-i-cul-e…. Quel drôle de mot… Je ne sais pas ce qu’est la canicule, mais Maman dit toujours que ma petite libellule ne vive avec nous que pendant « ça ». Quoi qu’il en soit, je l’attends avec impatience, parce qu’elle est mon amie et mon ange gardien. On a tous besoin d’un ange gardien, surtout moi, surtout si on habite chez-nous.

Du coup Maman dit qu’elle est venue juste pour rencontrer son Monsieur Libellule, avec qui elle fera des petits bébés, dont une nous rendra visite l’année prochaine.

Bêtises. Ma libellule est venue me voir, à moi. J’en suis sûre, elle est la même que celle de l’année dernière, avec ses ailes couleur corail et son corps rouge qui brille comme un arc-au ciel à la lumière du soleil, tout comme la bague de Maman. Elle me reconnait aussi, ma libellule. Elle se pose doucement sur l’eau et me salue en secouant les ailes et en disant « Je suis là, n’aie pas peur, ma petite ».

Pourtant j’ai peur, parfois. Et parfois je voudrais être une libellule, moi aussi. Pas pour m’enfuir, non. Je serais un autre ange gardien. Je m’envolerais chaque nuit et veillerais sur Maman de là-haut, pour que personne ne puisse lui faire du mal. Puis je m’endormirais à ses côtés au lever du soleil. Mais les libellules, ou vont-elles après la canicule ? Et surtout, qui va s’occuper de Maman si je pars avec elles ?

Avant j’allais à l’école. Plusieurs écoles. Et à chaque fois on a dû changer de nom et de domicile, encore et encore. Depuis qu’on vit ici, Maman est mon institutrice. Elle dit que l’école est trop loin de chez nous. Le matin, on apprend ensemble les noms des rivières, des montagnes, des départements, on pratique les tables de multiplier et même la division. Le jardin est notre cour de récréation à nous. C’est sympa s’enseigner avec Maman. Cependant je sais qu’elle ne veut pas que j’aille à l’école parce qu’elle a peur, elle aussi.

« Il n’y a pas du monde ici. J’aimerai avoir un frère ou une soeur pour jouer avec ! » Maman me regarde, sourit tristement et me répond avec tendresse qu’elle aussi, elle aimerait, mais il faut un papa pour fabriquer un bébé et on n’en a un à la main non plus.
Je réfléchis. Ne dit-on pas qu’on a le droit à un voeu d’anniversaire avant de souffler les bougies de son gâteau ? Pour la prochaine fois ça pourrait être le mien…

Ou plutôt, puisque trouver un nouveau papa, surtout un bon papa, ne semble pas très facile par ici, il vaut mieux choisir autre chose… Alors, mon voeu est de ne plus jamais changer de nom ni déménager. Rester chez-nous avec Maman et attendre le retour de ma libellule.

 

«Les Murs du Silence», Iñigo Navarro (Tercer Premio)

-Au revoir, Papa.

Guillaume donne un bisou froid d’adieu à Jean-Yves et se lève rapidement pour partir le plus vite possible. Ça faisait plus d’un an qu’il ne voyait son père et, pourtant, il sentait qu’il ne pourrait rester ni une seule minute de plus avec lui. L’heure et demie de visite qu’il avait accordée à son père (pourtant il s’était promis à soi-même qu’il allait rester pendant au moins deux heures) lui avait semblé interminable. Ce putain de vieillard était devenu complètement insupportable. Depuis que sa mère l’avait quitté (et Guillaume ne comprenait pas comment elle avait tenu si longtemps) tout ce qu’il faisait c’était de rester dans son petit appartement, en lisant des informations complotistes sur son vieux ordinateur. Se sentir plus intelligent que les autres en lisant de fausses informations que peu connaissaient était une façon de se consoler de sa misérable existence. En plus, il semblait s’être attaché à cet ordinateur de bureau, qui commençait à lui ressembler. Vieux, bruyant, poussiéreux et collé à cet endroit fixe : exactement comme lui. En tout cas, Guillaume était content d’être enfin parti et tout ce qu’il voulait c’était de monter à nouveau dans sa petite Twingo pour partir sur la route en écoutant un de ses vieux albums de musique rock des années 70.

Jean-Yves regardait Guillaume marcher à travers sa fenêtre. Il avait l’air pressé. Il était triste de voir comment son fils se dépêchait pour s’éloigner de lui. Comme s’il fuyait. Ou, plutôt, cela accentuait sa tristesse, une émotion qui était devenue son quotidien.

Il pensait à comment il avait attendu la visite de son fils les dernières semaines, comment il avait expérimenté quelque chose qui ressemblait au bonheur lorsque son fils lui avait téléphoné pour lui dire qu’il viendrait le voir. Il s’était rendu au marché forain, où il avait soigneusement choisi les meilleurs produits, destinés au repas chaleureux qu’il préparait pour son fils. Cela faisait des années qu’il ne fréquentait pas le marché et il se sentait presque gêné, comme si les gens qui l’entouraient allaient lui dire qu’il n’appartenait plus à la société et était désormais un étranger sans place parmi eux. Il avait bien préparé cette visite. Il avait même réfléchi aux questions qu’il allait poser à son fils, aux sujets de conversation qu’il pourrait évoquer, en évitant bien sûr de parler de politique, un sujet qui l’avait éloigné émotionnellement de Guillaume dans le passé. Alors, pourquoi cette rencontre avait-elle été si orageuse ? A quel moment est-ce que tout a pris un mauvais tournant ? Jean-Yves sentait que quelque chose se réveillait en lui. D’habitude, il ne se permettait pas de se formuler ce genre de questions, enfermant tout sentiment de désespoir dans sa pitoyable routine. 

A continuación, el resto de candidaturas por orden de isncripción:

 

«La fille de la valise verte», Maria del Carmen Galiano García

Le ciel était couvert, comme d’habitude dans la Bretagne armoricaine. Ce temps pluvieux et triste s’assortit enfin à l’état d’âme de Lola. Une fois sa valise fermée, elle regarda par la fenêtre, songeuse elle se disait qu’en réalité la météo n’était pas aussi pénible qu’on le croyait, d’autant plus que l’accueil chaleureux des gens attendrit le sentiment de solitude qu’elle avait en arrivant à cette ville.

Peu de temps après, la jeune espagnole sortait du petit appartement à colombages qu’elle avait logé lors d’un séjour inoubliable, de surcroît, elle laissa d’un mouvement rapide la clé dans la boîte aux lettres comme convenu et prit un taxi in extremis, direction de la gare. Lorsqu’elle grimpa d’un saut rapide dans ce véhicule et se mit à songer à toutes les expériences qu’elle avait vécues.

Ce mystère obscur qui entourait Romain ne cessait de la hanter et se demandait constamment comment un tel événement pouvait arriver, malgré lui, à quelqu’un d’aussi gentil. Rue du Plantey passée, elle aperçut une maison assez étrange, en bas il s’agissait d’une maison d’allure normale mais en haut il y avait une sorte de cabane qui semblait communiquer avec le premier étage, deux barres clouaient cette sorte de hutte au sol. On dirait des jambes, se dit la jaune fille, qui commença à s’imaginer la maison lors d’une course fantastique. Ensuite, elle vit un chat dans la fenêtre de la maison avoisinante, il la regardait avec mépris, elle pensa alors que ces animaux cachaient sans doute quelque chose, qu’ils étaient plus sages que l’on ne le croit. 

La sonnerie de son portable interrompit soudainement ses pensées. Il s’affichait Numéro Inconnu sur l’écran, malgré cela,  elle décrocha et une voix rauque parla : 

    • Bonjour, ma belle – dit la voix
    • Vous êtes qui ? – demanda Lola
    • Tu sais pas qui je suis ? Ça m’étonnerait – fit cette voix masculine avec un ton ironique.
    • Je t’ai enfin trouvé, on se reverra à la gare – continua la voix – et n’essaie surtout pas de fuir – menaça-t-elle avec aplomb. 

Un frisson parcourut alors tout son corps lorsqu’elle reconnut enfin cette voix profonde, est-ce possible ? se demanda-t-elle, non, ce n’est pas possible, les morts ne peuvent pas marquer de numéro de téléphone. 

 

«Les pas errants», de Juan Carlos Navarro

“Je me sens perdu, comme obnubilé, sans boussole , sans direction. C’est la première fois que je suis arrivé dans ce pays différent, tout différent, et je ne sais pas qu’est-ce que je dois faire. Le froid  est intense, tant intense comme jamais j’ai pas pensé que je le avait pu supporter. Mi-Janvier: le ciel est couvert, pas de lumière au dessous des nuages, et ensuite je pense que le ciel est comme moi:  un peu gris, sans luminosité ,  sans espérance. 

De temps en temps je me rappelle de ma enfance, a coté de la mer, sur le Caraïbe, avec ma grand_mamie qui attire de mes petits bras pour éviter que je commence à courir direction la mer. Je crois que j’ai 8 ans et je suis un peu grosse, je suis avec mon frère ainé, mais je ne l’ai écoute pas, seulement je pense dans le bruit des vagues de la mer, que vient et  revient comme un cicle perpétuel, et je crois que j’adore ce son. J’aime beaucoup le mouvement de l’écume sous mes petits pieds , je crois que je ris car me produit chatouille un peu .   Ma grand -mère par contre elle n’est pas tranquille, elle pense  que je me vais noyé car je suis un peu petit, très petit pour elle, qui  me protege tout le temps, qui me surveillé à tout moment parce que je suis son petit fils préféré, et elle a jurée que se va occuper de moi pendant toute ma vie, malgré qu’elle sait que c’est possible que elle peut mourir avant. 

Les règles de la vie sont comme ça mais je n’arrive pas á bien comprendre de quel sujet se traite. J’ai seulement 8 ans et je me sens perdu, tant perdu ce jour comme dans ce moment que je suis venu en Europe pour construire un nouveau projet de ma vie, que me semble  pas comme un développement, tant comme une régression de ma propre existence. 

Je sens froid et j’essai de me déplacer  à une petite cafétéria pour boire une boisson que me peut aider me réchauffer. Quand je le fais la demande au serveur, j’ai bien comprends que tout c’est different dans ce pays, tout c’est different pour moi”.

«La page perdue», de Marta Francia

J’adore et j’ai toujours adoré passer mes après-midis dans la bibliothèque de Siem Reap.

Oui, je sais, ce n’est pas commun pour un enfant de 14 ans et, je vous assure, je ne suis pas un enfant ennuyeux, pas du tout. C’est juste que ça me fascine et ça me fascine énormément.

Le parfum du bois ancien des meubles, le bruit des pages des livres qui tournent légères et la lumière du soleil qui filtre de grandes fenêtres opaques et qui fait briller la poussière des étagères.
C’est un endroit magique.

Je dois reconnaitre que Sela, la jeune femme de ménage en charge du bâtiment, n’est pas la personne la plus méticuleuse du monde, mais c’est aussi grâce à cette poussière que notre bibliothèque semble encore plus charmante, au moins à mes yeux.

Et, il faut quand même dire que Sela a d’autres qualités: tous les après-midis, pour le goûter, elle m’amène de délicieux gâteaux de riz fait-maison, mais surtout, elle est une lectrice infatigable, tout comme moi. C’est pour ça que, malgré notre différence d’âge de 10 ans, on s’entend très bien.

Notre passion pour les livres est bien la raison pour laquelle, ça ne fait pas trop longtemps, on s’est retrouvés à vivre la plus extraordinaire des aventures de notre jeune vie.

C’était le jour de la célébration de la nouvelle année Khmer, tout le monde était aux temples pour les rituels et la bibliothèque était encore plus tranquille et silencieuse que d’habitude. Sela avait ramené des gâteaux de riz et haricots pour l’occasion. Je n’aime pas les haricots, mais j’avais quand même mangé les gâteaux pour lui faire plaisir. Après tout, qu’est-ce qu’on ne fait pas pour contenter une amie?

Ce jour-là, le gardien de la bibliothèque était parti à Kampong Phluk pour fêter la nouvelle année avec sa famille. C’était un vieux bourru, mais on s’entendait bien avec lui. Il nous appréciait pour notre passion pour la lecture et, chaque fois qu’on terminait de lire un livre, il nous demandait un résumé de l’histoire. Il ne savait pas lire et il en souffrait, il disait que la lecture rend une âme noble et que son âme était destinée à une existence misérable.

Avant de partir à Kampong Phluk, le gardien avait demandé à Sela d’épousseter les étagères de la salle d’histoire naturelle. On n’avait jamais lit ce genre de livres, et je m’étais dit que celle-ci était la bonne occasion pour commencer, du coup j’avais accompagné Sela.

La salle était étroite, peu lumineuse et avec quatre étagères en bois de rose. Il y avait principalement des encyclopédies et de gros livres aux pages épaisses. La lumière faible nous ne permettait pas bien distinguer les titres, pourtant il y avait un livre à la reliure rouge qui se démarquait. «On prend celui-là!», je dis à Sela.

1860, la date était inscrite en lettres d’or au-dessus de la couverture abimée à cause du temps. Je connaissais cette date, je l’avais étudiée à l’école, c’était quand l’explorateur Henri Mouhot…

«Oui, c’est moi!!», de Susana Obertello Pombar

Oui,c’est moi.!!!. Ce sont les paroles que j’ai dans mon esprit et qui me perturbent depuis ce jour de novembre dernier.

Oui,c’est moi,ça c’est la réponse que j’ai donnée à la gendarmerie quand elle m’a appelé dans le but de me convoquer comme témoin.Inutile de dire que je n’ai reçu aucune explication supplémentaire.

Si bien que je me suis demandée dans quelle situation j’aurais pu me mettre,rien qui pourrait avoir du sens logique.Quelques minutes après,la seule chose dont je me suis souvenue a été un accident,sans importance apparente,sur l’autoroute Périgord-Bordeaux l’été dernier.

Je commençait à évoquer chaque détail qui pourrait avoir une relation crédible avec l’appel de la gendarmerie. Ce jour-là mon mari et moi,venions de passer un magnifique week-end en visitant Sarlat, ses alentours et la grotte de Lascaux.Je n’ai pas de mots pour bien décrire le charme du village, ses maisons, sans oublier les produits du terroir.

Le but de la visite avait été de voir la réplique de la grotte,bien que l’original reste fermé en vue de préserver les extraordinaires peintures et gravures que les hommes du paléolithique ont fait il y a plus de vingt-mille ans.

Un voyage de retour qui semblait facile,étant donné que nous étions à moins de trois heures de Bordeaux (notre ville de résidence).Rien de particulier par rapport au climat,il s’agissait d’un lundi du mois d’août ,tout simplement. Une petite vingtaine de minutes après être entré sur l’autoroute,tout à coup,un épais brouillard est tombé soudainement et par la suite la visibilité est devenue quasiment nulle.Comme cela se produit souvent, il y a eu une collision entre plusieurs voitures.

Moi,qui était au volant,j’ai pu freiner à temps sans percuter la voiture de devant.Par contre,le chauffeur qui suivait a choqué sur l’arrière de notre voiture.Il me reste à dire que devant nous il y avait quatre véhicules impliqués. Les secours sont arrivés tout de suite,ils ont pris tout les mesures,surtout en ce qui concernait les voyageurs des trois premières voitures, parmi lesquels avaient quatre blessés assez graves.

Après avoir rempli le constat amiable avec un agent de police et à sa demande nous avons lui aussi donné nos données personnelles,même nos coordonnées. En ayant avoir la permission de continuer la route,nous sommes partis sans savoir que le
vrai cauchemar venait de commencer…

«John Sinmiedo se rend en Islande à la recherche des Huldufolk», de Purificación Roldán Machado

Á ma nièce Marina et à mes petites-filles Eleonor et María del Carmen, pour qu’elles puissent vivre ses propres histoires.

Tout a commencé lorsque Juan Sinmiedo a lu par hasard dans “EL Confidencial “:

Huldufolk : Les elfes islandais.

Un projet de construction de route qui traverserait un champ de lave est arrêté car il affecterait une église elfe en Islande. Certains médiums affirment pouvoir voir et ressentir son énergie, un sentiment que partagent de nombreux Islandais.

Il a continué à lire différentes informations sur le même sujet dans d’autres journaux : The BBC, The Vintage News’.

Cela a tellement attiré son attention qu’il a consacré toute la journée à collecter des données sur l’Islande, les huldufólk, également connus sous le nom de peuple caché, les elfes ou les gobelins, ainsi que toutes sortes de recherches ou d’enquêtes menées par l’Université d’Islande. .

Il avait déjà la motivation et la détermination pour faire connaissance avec ces êtres.

Cela a été documenté pendant plusieurs jours. Comme il le faisait toujours avant de se lancer dans une nouvelle aventure avec son cheval Negro et son chien Canela.

Cartes, récits, légendes, romans… tout était insuffisant face à l’envie de découvrir l’Islande et les êtres cachés qui y vivaient.

Ce voyage, il a décidé de le faire seul, comme il l’a dit à ses amis.

Puisque l’automne approchait et qu’il allait bientôt faire trop froid. En plus, c’était le dernier voyage direct depuis Málaga.

Déterminé à retrouver les Huldufólk et à découvrir certains de leurs secrets, il a contacté une guide de Málaga qui travaille en Islande, nommée Marina.

Marina, connue comme aventurière et découvreuse ; pour ses parcours Adventour ou Escapades Nature.

 

«Un conte de Noël des Canaries», de Manuel Candil Camacho

Au cours de l’été d’une des premières années du troisième millénaire, les îles Fortunées furent visitées par un couple en quête de détente, de repos et d’amusement facile. Il ne s’agissait pas d’un voyage organisé et l’origine géologique de l’archipel a rapidement révélé son terrain rocailleux et cendré ainsi que son aridité caractéristique. Les premiers jours n’ont pas été différents de n’importe quel autre voyage touristique, les visites à la plage, les baignades dans la piscine, les sondages gastronomiques et quelques évasions alcooliques sont devenus des repères temporaires et imprécis qui ont pénétré la chaleur lourde qui régnait et la forte intensité des radiations émergentes de l’étoile solitaire de notre système solaire.

    Le quatrième jour de notre séjour a marqué le début du voyage insulaire à la recherche d’expériences enrichissantes et inédites. Depuis la distance des années diffuses et turbulentes qui ont suivi, des noms de lieux tels que Masca, où une voix aiguë accompagnée d’un instrument solitaire a sonnée de manière  intemporelle et transcendantale, ou Icod de los Vinos avec son emblématique dragonnier millénaire, ou encore La Orotava avec son architecture de l’époque coloniale décriée, et surtout l’ancienne montagne sacrée connue sous le nom El Teide, expression maximale du volcanisme latent et de la force indomptable de la nature sauvage, nous reviennent à l’esprit.

     Un voyage épuisant à travers des paysages lunaires du volcan endormi a abouti à la collecte d’une pierre quelque peu grisâtre mais poreuse en guise de souvenir, un souvenir futur aux accents nostalgiques, mais aussi un recréateur de moments d’espoir et de joie.

     Pendant les années qui suivirent, la pierre, inévitablement liée à l’immensité des forces créatrices de la planète et de l’univers, somnolait dans un tiroir au hasard et recevait périodiquement la visite d’une main qui la caressait doucement, tandis que les souvenirs du passé refaisaient surface, mêlés à des impressions imprégnées de sentiments divers et mélangés. Comme la contemplation de cet objet apparemment inerte était insignifiante ! 

    Dans cet intervalle temporel d’années, il s’est passé tout et rien, et un jour d’automne, d’un coin d’Afrique également, le délire a surgi, peut-être la révélation que les îles des Guanches pouvaient être secouées à nouveau par les énergies incommensurables qui ont donné naissance à leur orogénèse. La contemplation des séries quotidiennes d’activité sismique dans cette zone à la saveur indubitablement tropicale n’a pas réussi à dissiper ces idées manifestement surévaluées

Peut-être l’archipel serait-il à nouveau le témoin actif de l’expression colossale des forces incompréhensibles, mais en même temps irrésistibles, ou bien un enchaînement d’événements personnels défavorables et stressants qui implorait un changement de vie alimentait-il ce délire… Que faire dans de telles circonstances ?.  Notre personnage a décidé de ne pas exclure la possibilité d’un activisme géologique, même si cette idée pourrait sembler incohérente et presque pathologique, et c’est pour ça qu’il est retourné aux îles africaines, en emportant la pierre, dont sa forte présence s’était manifestée depuis qu’elle avait été extraite de son habitat naturel.

 

«La Plage», de Macarena Mayor Olea

Quand je me suis réveillé, il faisait froid. J’avais mal à la tête. Durant les premières secondes, je me suis retrouvé disloqué. Il faisait nuit et pour une raison étrange, j’étais allongé sur le sable de la plage. J’avais du sable partout sur mon corps et mes reins étaient froids. Quand j’ai essayé de me lever, j’ai vu qu’il faisait noir. Je sentais seulement le vent, beaucoup de vent siffler dans mes oreilles. J’ai fait un gros effort pour m’asseoir sur le sable.Qu’est-ce que je faisais ici ? Pourquoi je ne me souvenais de rien ?

Ma tête allait partout comme celle d’un bébé. Le changement de position m’a fait vomir. Seule une bile épaisse et aigre sortait et me brûlait la gorge.

Je me suis essuyé la bouche avec le dos de la main et j’ai versé du sable sur les restes de vomi instinctivement comme un chat après avoir utilisé sa litière. J’ai pris plusieurs respirations profondes et petit à petit mon ventre est revenu à sa place.

J’avais très soif. Je me suis levé. Je n’avais fait qu’un pas lorsque je trébuchai sur quelque chose et tombai face première dans le sable.

J’ai juré en crachant le sable qui m’était collé à la bouche. Puis j’ai touché le sol pour chercher l’objet qui m’avait fait glisser.

Cela ressemblait à un sac à dos. Je l’ai senti avec ma main jusqu’à ce que je trouve la fermeture éclair. J’avais besoin de boire de l’eau, ou au moins de me rincer la bouche de toute urgence pour me débarrasser de ce goût nauséabond. J’ai ouvert la fermeture éclair et j’ai mis ma main dedans.

J’ai trouvé une serviette et une bouteille en plastique. Je l’ai ouvert. Le liquide ne sentait rien. Il fallait que ce soit de l’eau, alors sans réfléchir, j’ai pris un verre.

Après avoir un peu étanche ma soif, j’ai continué à fouiller le sac à dos. Dans une poche, j’ai trouvé un briquet. J’ai essayé de l’allumer. Le vent était si fort que j’ai dû utiliser une de mes mains comme bouclier. Après plusieurs tentatives, j’ai réussi à l’allumer.La flamme a illuminé l’espace et puis je l’ai vu.

Il y avait quelqu’un allongé dans le sable. Il était face vers le haut, à quelques centimètres seulement de l’endroit où je me tenais. Il avait les bras derrière la tête et semblait s’être endormi, tout comme moi.

–Hé– J’ai dit 

Il ne m’a pas répondu. Je posai ma main sur son épaule. Il était froid.

J’ai rapproché le briquet de son visage. C’était Ruben. Ses yeux étaient ouverts avec une expression d’horreur et sa langue enflée sortait de sa bouche comme s’il se moquait de moi. Il était mort. j’ai commencé à crier, luttant contre le vent qui tentait d’étouffer mes sons. J’ai laissé tomber le briquet sur le sable et quand la flamme s’est éteinte, tout s’est transformé en obscurité.

Muchas gracias a todxs lxs participantes por sus textos. El año que viene, ¡más primeras páginas, y más literatura francófona!

Fotografía de portada de Christine Vaufrey